Conçue depuis 2008 et utilisée avec succès sur un patient en France en 2011, la pose d’une valve sans avoir à ouvrir le thorax est une pratique chirurgicale saluée par tous. Si avant cette découverte majeure, il fallait décalcifier d’abord l’anneau aortique avant de coudre la valve sur celui-ci, ce qui prenait énormément de temps, aujourd’hui, la pose d’une valve sans suture permet de gagner un temps considérable.
Chirurgie bénéfique pour le coeur
Cela est un avantage de poids dans la mesure où le coeur du patient opéré est arrêté moins longtemps et l’anesthésie générale aussi est réduite. On peut donc dire que ce progrès limite grandement les risques pour les patients à haut risque cardiaque. De plus, étant donné qu’il n’est plus besoin de collerette puisqu’il n’y a pas de suture, la valve est de plus grande taille, ce qui rend un meilleur flux sanguin. On parle alors de performances hémodynamiques plus élevées. Un autre avantage encore, c’est que la taille de la cicatrice est moindre (elle se trouve au niveau de la poitrine).
Quels sont les différents types de valves sans suture ?
Ce sont trois types de valves qui sont disponibles sur le marché. D’abord la valve Sutureless 3F ATS Enable qui est une bioprothèse aortique avec un stent auto-expandable en nitinol. C’est-à-dire que dès que le stent est expandu, la valve est maintenu en place. Puis il y a la valve Perceval S dotée d’un système d’autoancrage. Ce type de valve est conçue en péricarde bovin et montée sur un stent en alliage superélastique. Et enfin, il y a la valve Intuity dont la conception s’est inspirée de celle de la valve Carpentier-Edwards Perimount Magna Ease aortique. La valve Intuity combine la technologie Sapien percutanée et celle de la Perimount Magna Ease.